Né en 1990, vit et travaille à Reykjavík, Islande
Le travail de Hugo Llanes porte un regard sur les environnements sociaux et politiques dans lesquels l’artiste évolue. D’origine mexicaine, il vit et travaille aujourd’hui à Reykjavík en Islande. Dans ses œuvres, il traduit les processus de migration des corps, des rituels et des biens qu’il a pu expérimenter dans sa propre trajectoire personnelle, spirituelle et professionnelle. La culture et l’identité sont abordées comme des constructions en perpétuel devenir. La nourriture devient régulièrement un support de réflexion sur les interconnexions entre le local et le global. Car si le rituel de manger est un acte de partage, il traduit aussi des ancrages culturels, des positions socio-économiques et des politiques de marché libérales. L’artiste, en mettant en exergue les chaînes de production, de transformation et d’acheminement, pointe ainsi les logiques d’exploitation et de domination systémiques qui régissent les relations nord-sud.
Dans ses performances et installations vidéo plus récentes, l’artiste met l’accent sur sa vision personnelle du monde, ses souvenirs, le deuil et les relations inter-humaines comme inter-espèces. Le personnel et l’intime y sont toutefois profondément politiques, tandis que la science et l’histoire - et avec elles l’enseignement et la muséographie - se révèlent être des constructions narratives au service des dominants.
cargocollective.com/hugollanes
Somme toute, Clermont-Ferrand
13bis rue Neyron
Ouverture le jeudi 23 février à partir de 19h
Fasciné·e par l'univers du jeu et les curieuses compétitions qu'il permet, mais aussi par les questions de performativité de soi, Dani Reynolds tente en 2022 de battre le record de la plus large perruque du monde. Lors de cette soirée, iel nous propose de découvrir la vidéo qui retrace le processus de cette tentative, quelque part entre documentation de performance, show télévisé et preuve protocolaire requise par l’organisation du Guinness World Records.
Hugo Llanes opte quant à lui pour une mise en scène empruntant au monde des entreprises et de la présentation de produits. À travers une série de documents et d’images, l’artiste mexicain illustre les manières dont le pain, en tant que bien de consommation, traverse et accompagne l’histoire des évolutions sociales avec, notamment, le développement du monde globalisé actuel et des exploitations systémiques qu’il engendre.