Né en 1997 à Palerme(Italie), travaille et vit entre Baucina et Venise.
Peut-on représenter un trou de mémoire ? Comment matérialiser l’amnésie, l’absence de connaissance ? Avec une pratique sculpturale influencée par les domaines du design et de l’architecture, Giuseppe Lo Cascio entame une réponse à ces intimidants questionnements existentiels et rouvre le dialogue sur les grands thèmes de la mémoire, du savoir, et de leur indissociabilité des rapports de pouvoir. La sculpture endosse un rôle métaphorique : les pleins et les vides de la matière reflètent le connu et l’oublié ou le non-su. Giuseppe Lo Cascio développe un langage visuel pour exprimer l’impossibilité de préserver éternellement l’intégrité de l’édifice de la mémoire. Mettre en exergue la précarité des structures de connaissances avec lesquelles nous interagissons au quotidien permet alors de révéler l’instabilité intrinsèque de l’individu. Faux classeurs, trieurs aux centaines de dossiers vides, meubles de bureau scellés et autres objets défonctionnalisés, ineptes, participent d’une reconfiguration sémantique où le dysfonctionnement produit un vide symbolique. Lors de sa résidence, Giuseppe Lo Cascio souhaite entamer un dialogue avec le territoire et sa population, travailler à partir de la structure urbaine de Clermont-Ferrand, sa morphologie, en résonance avec une histoire et un imaginaire industriels qui lui sont familiers.