Né en 1997, vit et travaille à Lyon, France.
Les sculptures d’Antoine Dochniak sont des objets hybrides et énigmatiques. Elles s’apparentent aussi bien à des êtres qu’à des environnements, à des créatures qu’à des instruments voire de véritables laboratoires de recherche - dont on ne saurait distinguer qui a engendré l’autre, les un·es étant lié·es aux second·es dans des boucles d’existences enchevêtrées et complexes. Les installations de l’artiste mettent en jeu l’équilibre précaire qui fait basculer les êtres du côté de la prédation ou de la proie, les constructions du côté de la protection ou de l’entrave, les plantes du côté du remède ou du poison. Antoine Dochniak combine sans cesse des matériaux contrastés, puisés dans l’archéologie, dans la botanique, dans l’industrie et encore dans l’esthétique de la science-fiction, donnant naissance à des sculptures narratives qui proposent d’abolir les frontières artificielles entre le naturel et le culturel.
Pour sa résidence en Islande, Antoine Dochniak compte se laisser guider symboliquement par les lucioles si chères à Pasolini, opposant leur faible mais insistante luminosité aux projecteurs éblouissants de la ville. Il compte ainsi cheminer entre le tissu urbain et les plaines peuplées d’humains et de non-humains, d’êtres visibles et invisibles, de forces naturelles et sur-naturelles, mais aussi d’industries controversées comme celles de production d’aluminium, fortement implantées en Islande.