Adele Dipasquale

Né·e en 1994, vit et travaille entre La Haye, Pays-Bas, et l'Italie.

Sur les pas des auteur·ices et militant·es féministes et décoloniales, Adele Dipasquale s'interroge : quelles expressions, quels langages peuvent exister en marge des discours patriarcaux dominants ? Par le biais de l'écriture, du film analogique, de la performance et de l'expérimentation vocale, l'artiste engage une résistance linguistique et communicationnelle, à la recherche d'une voix/e émancipatrice. Le silence, l'inintelligible, l'ésotérique et les dialectes encodés des enfants deviennent alors autant de postures résilientes, rebelles, autonomes, de refus actifs de s'aligner sur le ton de l'oppression.
Au cours de ses recherches, iel s'est rendue à l'évidence : les mots forment des mondes, paramètrent nos réalités. Ils renferment à la fois une puissance normative et un potentiel subversif, paradoxe qui ne peut que s'apparenter à de la magie. Pour briser le sortilège de la conformité, Adele Dipasquale propose dans ses travaux récents d'investir pleinement le terrain de l'ésotérisme, d'offrir nos corps à la résonance des voix silenciées. Par une pratique de l'hommage collectif, de la citation incarnée, iel aspire à produire une polyphonie qui ne se laisse pas circonscrire, un héritage subversif et multiple qui s'affranchit des prescriptions du langage.

résidence

09.01.25 – 02.03.25

Résidence Nuovo Grand Tour,
à Clermont-Ferrand
en partenariat avec DGCC, Institut Français Italia, Institut Culturel Italien de Paris.